Lorsque mon épouse et moi avons acheté en 1989 une maison à Noyers, j’étais loin de me douter que, en plus de l’agrément d’une maison de campagne, j’allais y trouver une passion qui va toujours grandissante : l’histoire de Noyers et des communes environnantes.

Venus chaque année depuis 1953 en vacances à Nouâtre, d’abord chez un oncle militaire, puis une fois marié dans divers gîtes, nous avons fini par acheter ce petit coin de paradis.

Mais connaitre l’histoire de Noyers s’avérait difficile. Les anciens du village nous parlaient de l’abbaye, du couvent, du bâti, de la mine d’or, du lavoir, mais tout ceci ne résultait que de transmission orale.

Alors, la retraite venue,  j’ai voulu en savoir plus et j’ai commencé à fréquenter les archives départementales, les archives nationales, la BNF, la bibliothèque Mazarine… Puis je m’inscrivais à, ce qu’on appelle d’un nom pompeux, mais consacré, des sociétés savantes : la Société Archéologique de Touraine, les Amis du Vieux Chinon (devenus depuis Société d’histoire de Chinon, Vienne et Loire) la société des Amis du Patrimoine de Sainte-Maure et de sa région.

De tous ces lieux je tirai une masse d’informations auxquelles s’ajoutaient celles obtenues par les moyens modernes de recherches et de sites comme Gallica, Internet Archives, Books Google.

Avec l’accord de Paul Letort qui l’avait traduit en français, je commençais par publier le Cartulaire de l’abbaye de Noyers.

Ce cartulaire et les manuscrits latins et français et bien d’autres sources me permirent ensuite d’écrire l’histoire de Noyers de l’an mille à nos jours.

Voulant faire partager toutes les informations trouvées sur le passé de Noyers, je créai ensuite le site noyers-nouatre.fr

Et la passion de l’histoire de ce bout de Touraine sud devint toujours plus envahissante, mais tellement passionnante.

Rien ne prédestinait le cadre supérieur de banque que j’étais à devenir historien amateur, mais avec modestie, j’essaye d’enrichir l’histoire du sud-Touraine et de garder la mémoire du passé.

Bernard Danquigny