En 1837, l’ingénieur Dufaux de Savigny élabore un projet de communication par eau de La Rochelle à la Loire.
Il publie un long article dans le journal « France industrielle » du 4 mai 1837.

Il préconise de construire un canal latéral à la rive gauche de la Loire, depuis Tours jusqu’à Nantes.

Ce canal partant de l’extrémité inférieure du canal du Berry, commencerait au-dessous de Saint-Avertin, suivrait la rive gauche du Cher, jusqu’au château de Touches (Savonnières) et entrerait dans la vallée de ce nom. Après avoir travers la route de Tours à Chinon, gagnerait la vallée du ruisseau de la Vône, avec lequel il se rendrait dans l’Indre. Il suivrait ensuite sa rive gauche, jusqu’à l’embouchure du ruisseau au Jolivet.[1]

Le canal remonterait ensuite la vallée du ruisseau du Jolivet sans toute son étendue, puis à travers les landes du Ruchard, viendrait gagner la vallée de Coulaine;

Arrivé par cette dernière dans la vallée de la Vienne, il remonterait la rive droite jusqu’au en dessous des côteaux de NOYERS.

La partie du canal latéral, de l’Indre à la Vienne ; serait alimenté par un barrage établi au-dessous de l’ancien couvent de NOYERS.

Partant de la prise d’eau au-dessous du coteau de Noyers, le canal laissant sur sa droite le bourg de Marcilly, suivrait les hauteurs de la rive gauche de la Vienne jusqu’à la vallée de la Lande.

A cette entrée, le canal se partagerait en deux branches, l’une suivrait toujours les hauteurs de la rive gauche de la Vienne pour gagner la ville de Chinon, puis elle longerait la route de Chinon à Saumur jusqu’à ce qu’il atteigne la Loire à Candes.
Ainsi un canal constamment navigable peut être substitué à la Vienne, depuis NOYERS, jusqu’à l’embouche de la Loire

.Dufaux de Savigny, qui était conducteur de travaux de 1e classe au service Navigation des Ponts et Chaussées, rédigea plusieurs projets ou études sur les rivières, canaux ou lacs. Ce projet semble un peu fou et on ne voit pas pourquoi le canal ne se serait pas dirigé directement de l’Île-Bouchard vers Chinon.

Que serait devenu Noyers s’il avait vu le jour ? Sa vie en aurait été grandement changée et notre paisible bourg ne serait pas ce qu’il est.

[1] Le ruisseau du Jolivet prend sa source sur la commune d’Avon les Roches puis matérialise la limite communale avec Cheillé avant de se jeter après un parcours de 6 kms, dans le Ruisseau du Gué Droit à Villaines les Rochers.